La crise du Gaz

17:36 bg
Le gaz russe a cessé d’arriver en territoire ukrainien, a annoncé un contrôleur de Gazprom, cité par l’agence ITAR-TASS. D’après lui « la Russie n’avait pas arrêté ses livraisons, mais l’Ukraine pour une raison inconnue ne recevait pas le carburant ». La pression dans le gazoduc du coté russe est constante, mais le gaz n’arrive pas à passer la frontière et n’arrive donc pas sur le territoire de l’Europe, a fait remarquer le représentant de Gazprom. Bulgargaz a été informé de son côté que la partie ukrainienne ne recevait pas de gaz et pour cause des questions techniques non réglées lié au transit via le territoire ukrainien. C’est ce qu’a annoncé à l’Agence BTA une source bien informée ayant voulu resté dans l’anonymat
10:59 bg
A partir de mardi matin la Russie a rétabli ses livraisons de gaz à destination de l’Europe, à la suite de l’accord entre l’Ukraine et la Russie sur le monitoring sur le transit du gaz russe par l’Ukraine. L’accord a été obtenu grâce à la médiation de l’UE a fait savoir le géant gazier Gazprom.
10:53 bg
Le ministre bulgare de l’Économie et de l’Énergie Petar Dimitrov qui a fait le déplacement de Bruxelles pour participer au Conseil extraordinaire de l’UE sur le conflit du gaz entre la Russie et l’Ukraine a rencontré le Commissaire à l’Énergie Andries Piebalgs. Il a rencontré également ses homologues roumain et grec avec lesquels il s’est entretenu sur la connexion du réseau de distribution bulgare avec ceux de ces deux voisins. L’édification d’une interconnexion Bulgarie-Grèce d’un coût de 125 millions d’euros, ainsi que l’édification de terminal pour le GNL qui transitera par la Grèce à destination de la Bulgarie. Le coût de ce projet est de 500 millions d’euros. Il reste à préciser le mode de financement des deux projets, entièrement ou en partie par l’UE. Les ministres de l’Énergie des 27 ont convenu d’allouer la rallonge de 5 milliards d’euros dans le cadre du Plan de relance économique à la mise en œuvre des projets dans l’énergie. La Bulgarie est un partenaire correct et remplit ses engagements, mais au cas où les fournitures de gaz ne seraient pas renouvelées et si la crise actuelle ne trouve pas de résolution durable, la Bulgarie pourrait relancer un des réacteurs de la centrale de Kozlodouy.
Source:www.bnr.bg

Dossier / Gaz : Les leçons de la crise

BULGARIE • Otages des caprices du Kremlin

A Sofia, ce sont ceux qui ont le plus œuvré au rapprochement énergétique avec Moscou qui vont faire les frais de la crise.

Sergueï Stanichev s’est réveillé. “Moscou est un partenaire commercial imprévisible”, a admis le Premier ministre bulgare à propos de la crise du gaz. Il se trouve que c’est précisément son cabinet qui a scellé la dépendance totale de la Bulgarie à l’égard des livraisons d’hydrocarbures en provenance de Russie. A l’époque, il avait repris la célèbre déclaration de l’ancien ministre de l’Energie Roumen Ovtcharov selon laquelle “il faut accroître l’indépendance énergétique de la Bulgarie vis-à-vis de la Russie, en approfondissant la dépendance mutuelle des deux pays”. Les événements des derniers jours, qui ont été marqués par un arrêt total des livraisons de gaz russe, ont démontré l’absurdité d’une telle idée.
Rappelons les faits. A cause d’un différend commercial entre l’Ukraine et la Russie portant sur le prix du combustible et les frais de transit, le Premier ministre Vladimir Poutine a ordonné, le 5 janvier, une baisse de 18 % de la quantité de gaz destinée à l’Europe transitant par le territoire ukrainien, un chiffre qui correspondrait à la quantité de gaz “volé” par les Ukrainiens. Le lendemain, les livraisons étaient totalement interrompues. Cela a immédiatement affecté plusieurs pays des Balkans et d’Europe centrale et orientale.

En Bulgarie, la situation est devenue rapidement catastrophique parce que le pays ne dispose d’aucun plan B en matière d’approvisionnement. Ses capacités de stockage sont aussi très faibles. C’est ainsi que la Bulgarie est devenue, avec la Slovaquie, le pays le plus touché par la crise dans l’Union européenne. La pénurie de gaz a touché de plein fouet l’industrie et, de là, l’économie du pays. Quelque 600 000 foyers sont restés sans chauffage en plein hiver. Les pertes sont estimées à quelque 600 millions de leva [300 millions d’euros].

Qui doit-on blâmer ? Pour les consommateurs bulgares, il importe peu de savoir qui, des Ukrainiens ou des Russes, est coupable et s’il s’agit d’un conflit économique ou politique. Ce qui est important pour eux est qu’ils sont des clients irréprochables de l’entreprise d’Etat Bulgargaz, laquelle, de son côté, a des contrats en bonne due et forme avec Gazprom et s’est acquittée par avance du montant des livraisons. Lorsque l’économie entière d’un pays, son système d’éducation, de santé et ses habitants se retrouvent otages d’un seul pays, il s’agit certainement d’une forme extrême de dépendance. L’ironie du sort veut que ce soit le gouvernement du socialiste Sergueï Stanichev [il est lui-même né en URSS et est issu d’une famille de hauts fonctionnaires communistes], qui a le plus œuvré pour lier Sofia à Moscou dans tous les secteurs de l’énergie [gaz, pétrole et nucléaire], qui en fasse les frais aujourd’hui [des manifestations pour protester contre la gestion de la crise sont prévues à Sofia à partir du 15 janvier]. La crise du gaz version 2009 aura servi au moins à ça.

Galina Alexandrova
Kapital

Edité le janvier 20, 2009, 18:58 BG


Source BNR : Radio Bulgarie



Bulgarie: les premières quantités de gaz naturel acheminées via Ukraine sont arrivées
Les premières quantités de gaz en provenance d’Ukraine sont arrivées en Bulgarie, a annoncé le ministère de l’Economie et de l‘Energie. La Bulgarie a demandé au moins 8,6 millions de mètres cubes de gaz naturel par jour et les quantité qu’elle reçoit à présent sont plus importantes même. Ce gaz vient des gazoducs ukrainiens et est destiné uniquement aux besoins internes du pays. Le transit de gaz vers d’autres pays via la Bulgarie sera rétabli, une fois le gaz russe ayant rempli le système de gazoducs ukrainien de transit. Si les quantités demandées sont livrées à la Bulgarie, l’approvisionnement normal en gaz de la Bulgarie sera rétabli avant 24 heures. Depuis mardi matin, quand nous avons commencé à recevoir du gaz en provenance de la Grèce toutes les demandes des consommateurs pour une augmentation des limites qui leur ont été imposées sont satisfaites.

espérons que GAZpard ne reviendra pas