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 France Rila écrit à nouveau aux députés européens

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AuteurMessage
mousala




Nombre de messages : 12
Date d'inscription : 03/12/2007

France Rila écrit à nouveau aux députés européens Empty
MessageSujet: France Rila écrit à nouveau aux députés européens   France Rila écrit à nouveau aux députés européens EmptyMar 20 Mai - 5:41

ONG France-Rila
124, route de Suzon
38260 Bossieu
e-mail : france.rila@gmail.com
http://www.france-rila.fr


à l’attention de M. Alain LIPIETZ

Copies à :
Stavros DIMAS
Marie Hélène AUBERT
Helène FLAUTRE
Marie Anne ISLER BEGUINE
Alain LIPIETZ
Gérard ONESTA
Margaret AUKEN
David HAMMERSTEIN
_____________________
Fondation pour une terre humaine (Suisse)
Coalition des ONG bulgare (traduction en bulgare)
Filka Sekulova
(association A SEED : Action for Solidarity, Equality, Environment, and Diversity Europe)
Denis SALMON
(Connaissance & Protection de la Nature du Brabant, Belgique)
Konstantin Dichev
(Federation of Nature Conservation NGO's, GREEN BALKANS, Bulgarie)
MOUNTAINWILDRENESS (association internationale)
Stefan KALAIDJIEV (association culturelle Beinca Douno, Bulgarie)
Les amis de la terre (Suisse et France)
François COUPLAN (Botaniste internationalement connu)
Michael ABRAHAM (photographe, Paris)
Sabrina STEINMULLER (photographe, Lyon)
Denitza KAMENOVA (Journaliste à Dnevnik)
Kristina KOLEVA (journaliste à Nova TV)
Jean-Louis GUEYDON (Politis)
Libération ; Le monde ; Le monde diplomatique

Bossieu, le16 mai 2008



Monsieur,



A la suite de notre courrier que vous avez bien reçu, nous reprenons contact avec vous pour vous informer de notre action visant la préservation de la montagne de Rila en Bulgarie et pour réitérer auprès de vous notre demande d’aide.

Comme vous le savez, notre but est d’arrêter les constructions illégales dans le Parc National de Rila et ses environs et de contribuer à la réintégration de sa zone périphérique Rila Buffer dans le réseau européen Natura 2000. Face à l’absence de quelque réaction que ce soit de la part des autorités bulgares compétentes, nous nous sommes tournés vers les institutions européennes et des personnalités politiques telles que vous afin d’obliger le gouvernement bulgare à prendre ses responsabilités non seulement quant à l’application correcte des Directives européennes des oiseaux et des habitats, mais aussi quant au respect de la loi tout court.

Aussi avons-nous écrit au Président de la République M. Nicolas Sarkozy qui, en visite officielle à Sofia en novembre dernier, avait déclaré que la présidence française de l’UE mettrait la protection de l’environnement au cœur de la politique européenne. Vous trouverez la réponse de l’Elysée sur notre site http://www.france-rila.fr .

Nous travaillons à faire connaître le cas de Rila ici, en France. Pour nous, chaque occasion est bonne pour sensibiliser l’opinion publique : salon du tourisme, salon de la randonnée, expositions… Nous publions régulièrement sur notre site le compte-rendu de nos actions. Les médias en Bulgarie s’y sont déjà intéressés, et notre président David Morand a été interviewé par le quotidien Dnevnik et par la chaîne Nova TV. Nous préparerons également un dossier pour la presse française, dans lequel nous exposons les faits et décrivons toutes nos démarches auprès des politiques et institutions européens.

Le 8 mai, nous avons été présents aux côtés des écologistes et citoyens bulgares à Bruxelles lors de la remise de la pétition en défense de Rila (plus de 140 000 signatures !) au commissaire de l’environnement M. Stavros Dimas.

Grâce au soutien de la fondation suisse Pour une terre humaine, nous nous apprêtons à partir en Bulgarie pour participer aux actions civiques sur place et étudier les possibilités de développement d’un tourisme alternatif, profitant à la population locale et ménageant l’environnement.

Mais le temps passe, et chaque jour le massacre de Rila gagne du terrain. Les investisseurs sont pressés : sachant que l’UE pourrait intervenir d’une façon ou d’une autre dans la détermination des territoires protégés de Natura 2000, confrontés au mouvement de protestation des jeunes Bulgares, ils se dépêchent à nous mettre tous devant le fait accompli. Il y a quelques mois, ils ont fait poser par des hélicoptères les pilons du téléphérique illégal qui mène aux Sept lacs ; selon les dernières publications dans la presse, le téléphérique en question sera inauguré en juin. De même, la construction de la route illégale de Panitchichte aux Sept lacs et la déforestation continuent tout à fait impunément.

Entre-temps, un grand scandale a secoué le pays : le ministre de l’Intérieur Roumen Petkov a dû démissionner après des révélations sur la manière dont il exerçait ses fonctions. Disposant de l’information récoltée par ses subordonnés, Petkov avait rencontré deux hommes suivis par la police car soupçonnés d’être à la tête d’un réseau criminel de production et de trafic d’amphétamines ; en sa qualité de ministre, Petkov leur avait demandé de remettre la vendetta qu’ils préparaient à plus tard, après l’éventuel aval donné par la CE à l’adhésion de la Bulgarie. Vous pouvez vous faire une idée sur l’enchaînement et la portée des évènements grâce à deux publications dans la presse francophone :

http://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=84640

http://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=84681

La sténographie intégrale de l’audience devant la commission parlementaire, dont la publication a révélé les relations délicates de Petkov avec des hommes d’affaires suspects, est accessible uniquement en bulgare :

http://www.capital.bg/show.php?storyid=484125

Eh bien, ces deux hommes d’affaires suspects comptent parmi les « investisseurs » à Rila. Le scandale les a contraints de sortir de l’ombre et de donner une conférence de presse pour assurer le public que les projets à Rila sont « les plus écologiques que la Bulgarie ait jamais vus ».

Nous nous permettons de vous rappeler que les projets « les plus écologiques » étaient, selon l’aveu du Premier ministre Stanichev en personne, l’unique raison de l’exclusion de la zone Rila Buffer de Natura 2000, malgré l’avis des spécialistes. Ces projets prévoient la construction de deux énormes stations d’hiver dont les pistes et les installations telles que téléphériques et téléskis débordent sur le territoire du Parc National de Rila. Il est pratiquement certain, vu l’inaction des institutions en Bulgarie et la force de l’argent sale, que la construction d’hôtels et d’appartements de vacances destinés à la vente ne s’arrêtera pas avant de s’approprier le cœur même du Parc National : les Sept lacs de Rila.

Cette conjecture pourrait vous paraître exagérée ; ce n’est pas l’avis de vos collègues du Groupe des Verts Margaret Auken (Danemark) et David Hammerstein (Espagne) qui se sont récemment rendus en Bulgarie. Après avoir visité plusieurs territoires protégés, y compris Rila, tous deux se sont dits choqués par l’ampleur de la construction dans ces territoires et par le nombre très élevé de violations de la législation européenne de protection de l’environnement. Tous deux ont qualifié la situation en Bulgarie d’ « absurde ».

Comme nous n’avons pas reçu de réponse de votre part, nous ignorons toujours quelle est votre position. La nôtre n’a pas changé : nous nous sentons concernés par ce qui se passe en Bulgarie. Nous ne pouvons pas rester indifférents au saccage de la nature – bien commun et héritage promis à tous les Européens – par des membres de la mafia et des sociétés off-shore douteuses, qui s’enrichissent de façon criminelle sous le regard bienveillant d’un pouvoir corrompu et arrogant. Nous ne pouvons pas rester indifférents au fait qu’en Bulgarie, c’est-à-dire dans l’Union Européenne, l’Etat de droit d’existe pas.

C’est pourquoi nous vous prions encore une fois de saisir la Commission Européenne des infractions aux règles européennes de protection de l’environnement, et spécialement du cas de Rila. A la veille des séminaires qui doivent décider de la liste définitive des territoires de Natura 2000 en Bulgarie, il est particulièrement important d’attirer l’attention de la Commission sur la nécessité de réintégrer la zone Rila Buffer dans le réseau Natura 2000 afin de dresser un obstacle du moins légal à la destruction de la montagne. Le gouvernement et la justice bulgares doivent accomplir leurs fonctions et arrêter immédiatement les constructions illégales, s’il le faut sous la contrainte que représente la suspension du financement européen pour l’environnement.

Car nous sommes contribuables, et nous refusons que nos impôts génèrent des profits pour le crime organisé et pour des politiques corrompus à tous les niveaux via les programmes européens de développement régional.

Nous prenons le parti de ces jeunes gens bulgares qui protestent depuis plus de deux ans contre la privatisation et le massacre de la nature par les « investisseurs » susdits et qui, le 8 mai, devant le bâtiment de la CE à Bruxelles, tenaient une pancarte où l’on lisait : Help us.

Si nous croyons qu’une solidarité européenne est possible, c’est parce que son existence ne dépend que de chacun de nous.

Nous espérons que vous le croyez aussi.

Veuillez agréer, Madame…, Monsieur…, l’expression de notre considération distinguée.



Pour l’association :
Le Président
David MORAND
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