Edité le février 07, 2008, 13:20 BG
Remise à jour février 13, 2008, 10:59 BG Source BNR Radio Bulgarie
Des scientifiques bulgares inventent des appareils qui mesurent l’impact de la radiation cosmique sur l’organisme de l’homme
Des chercheurs du Laboratoire central des études solaires et terrestres auprès de l’Académie bulgare des sciences ont mis au point des appareils d’étude des rayons cosmiques galactiques, de la radiation dans l’espace circumterrestre et son impact sur l’organisme de l’homme. Il y a une semaine à peine, sur la station de lancement de missiles Andoya en Norvège du Nord a été menée une expérience cosmique avec la participation de chercheurs bulgares aux côtés de leurs collègues de 6 autres Etats européens et des USA. Le financement de cette expérience est assuré au titre d’un projet de la Commission européenne, alors que l’équipe bulgare est invitée à y participer par ses collègues norvégiens qui ont accordé leur soutien matériel à la conception des appareils de mesurage bulgares. Ce sont des dispositifs miniatures avec une connexion Internet ininterrompue qui permet de récupérer les données sur la dose de radiation absorbée.
Luline 5 est un autre appareil, inventé par des chercheurs bulgares et qui a subi différentes améliorations au fil des années. Il permet d’étudier les doses de radiation recueillies sur les équipages des navettes spatiales qui passent beaucoup de temps dans l’espace. Un appareil de ce genre est installé sur la station spatiale internationale après avoir été monté à bord du vaisseau Progress 25 en mai dernier. « Nous avons fait des simulations du corps humain qui permettent de capter la réaction de l’organisme face aux rayonnements divers », explique Yordanka Semkova, qui dirige plusieurs projets de recherche spatiale auprès du Laboratoire central de l’impact solaire et terrestre auprès de l’Académie des sciences :
« De tels prototypes sont élaborés dans des matériaux proches de la composition des tissus humains. Puis des détecteurs de rayons X mesurent les doses de radiation absorbées suite à un séjour prolongé dans l’espace. Ces mesurages sont extrêmement importants car l’impact des rayonnements cosmiques sur l’organisme de l’homme est un des principaux facteurs dissuasifs qui permettent de déterminer la durée maximale d’un vol dans l’espace. Surtout que nous pensons déjà à des vols pilotés sur la planète Mars ou encore la Lune. Toutes les agences spatiales, que ce soit la NASA ou des agences russes, européennes ou nipponnes procèdent à de pareilles études d’impact. Des expériences de ce genre ont été amorcées en 2004 à bord de la station spatiale internationale. Grâce à notre appareil Lulin 5 il est aujourd’hui possible de mesurer les doses de radiation absorbées par l’organisme humain en fonction des organes. Car il y a des points critiques dans l’organisme humain, tels les vaisseaux sanguins, les poumons, les os, la peau qui sont les plus vulnérables dans leur réaction aux rayons X. Notre appareil est actuellement en service à l’intérieur du segment russe de la station spatiale internationale. De pareils appareils créés par notre laboratoire sont aujourd’hui utilisés par nos collègues du Japon, des USA, de la République tchèque et de la France. Ils sont installés à bord des avions, d’aéronefs d’essai, car l’impact des rayons cosmiques galactiques se fait ressentir aux niveaux des avions civils qui sillonnent le ciel en permanence. Donc, les rayons X affectent les équipages des avions, mais aussi leurs passagers, surtout ceux qui voyagent souvent. Bref, il est très important de pouvoir mesurer les doses de radiation absorbées par l’organisme humain », explique encore Yordanka Semkova.
Un nouvel appareil mesurant le flux de la radiation cosmique sera installé à bord de la navette Atlantis dont le lancement est prévu pour cette nuit.
Guergana Mantchéva
Version française : Sonia
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