Oléoduc Bulgaro-Grec

Source : Le courrier des balkans

Oléoduc bulgaro-grec : nouvel accès en Méditerranée pour le pétrole russe
Traduit par Didalia Papakonstantinou
Publié dans la presse : 7 février 2007
Mise en ligne : vendredi 9 février 2007


Un accord trilatéral de collaboration et d’exploitation de l’oléoduc Bourgas - Alexandroupolis a été signé le 7 février à Bourgas, entre la Russie, la Bulgarie et la Grèce. Cet oléoduc de 280 km acheminera le pétrole russe jusqu’en Grèce, via la Bulgarie. On parlait de ce projet depuis 1993. Le pétrole russe débouchera ainsi en Méditerranée, tout en évitant la navigation surchargée du Bosphore et des Dardanelles.

Le document a été signé par le ministre adjoint bulgare du Développement régional et des travaux publics, Kalin Rogachev, le ministre adjoint russe de l’Industrie et de l’énergie, Andrei Dementiev et le secrétaire général du ministère du Développement grec, Nikos Stephanou.

Cet accord définit les termes de collaboration entre les trois pays dans la construction de l’oléoduc dont le débit initial sera 35 millions de tonnes de pétrole par an avec une augmentation possible du transport jusqu’à 50 millions de tonnes par an.

Le projet de construction du tracé prévoit une longueur de 280 km, dont 155 km en territoire bulgare. La société internationale en charge de ce projet, fondée par ses participants, sera propriétaire de l’oléoduc.

Les consultations trilatérales finales des équipes ont eu lieu les 25 et 26 janvier dernier, au siège du ministère bulgare du Développement régional et des travaux publics. Lors de cette rencontre, un consensus entre les trois pays à été obtenu.

Le projet d’oléoduc Bourgas - Alexandroupolis a pour but d’éviter le trafic trop chargé du Bosphore et des Dardanelles. L’oléoduc transportera le pétrole russe arrivant par des conduites déjà existantes au port de Novorossisk, sur la Mer Noire. Le pétrole sera ensuite transporté dans des tankers depuis Novorossisk jusqu’au port bulgare de Bourgas et, grâce au nouvel oléoduc, il atteindra enfin Alexandroupolis, située sur les côtes de la mer Egée.

Les premières discussions, qui ont abouti à des accords préalables sur ce projet, datent de 1993. Une étude sur l’utilité économique du projet a été effectuée en 1999 par la société allemande ILF. Selon la conclusion de cette étude, l’oléoduc Bourgas - Alexandroupolis est la voie fiable et économique la plus courte, pouvant fonctionner parallèlement au Bosphore et soulager le trafic du pétrole vers les marchés étrangers.

En 2005, la Bulgarie, la Grèce et la Russie ont signé un mémorandum trilatéral de collaboration pour la construction de l’oléoduc Burgas - Alexandroupolis. Ce projet est important pour l’industrie pétrolière russe qui cherche activement un accès au marché méditerranéen.

La réalisation du projet a été relancée après la rencontre entre les présidents bulgare russe et grec en septembre 2006.

Trois sociétés russes, en propriété majoritaire de l’Etat, Transneft, Rosneft et Gazprom Neft, se sont partagé 51% du projet, les 49% restant sont partagés entre la Bulgarie et la Grèce.

La construction de l’oléoduc est estimée, de sources différentes, aux environs de 700 à 900 millions de dollars.


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